L’évolution de votre pratique en Wingfoil

Le wingfoil est un sport de glisse dont les bases peuvent s’acquérir assez vite pour les kitesurfers et surtout les windsurfers expérimentés un minimum. Quant aux novices dans le monde des sports nautiques, ceux-ci mettront à priori plus de temps, la connaissance du vent et de l’équilibre sur la planche étant des étapes très importantes et pas toujours si simples à comprendre. Une fois les premières phases assimilées, l’évolution en wingfoil sera alors bien plus rapide qu’en windsurf mais probablement moins qu’en kite pour un grand nombre de personnes.

Apprendre à manœuvrer son aile, puis à tenir sur le flotteur, pour enfin se diriger une fois sur l’eau avec l’ensemble du matériel n’est pas ce qu’il y a de plus long dans le processus de l’apprentissage du wingfoil…par contre, voler au-dessus de l’eau sans tomber sur une certaine distance est un tout autre programme mais tout à fait faisable au bout de quelques heures de pratique. Puis viendront le contrôle de l’assiette du flotteur (stabilité) une fois que l’on a compris où placer ses pieds et comment tenir l’aile, ensuite le pumping, le carving et le free fly (surfer la houle sans la nécessité de l’aile), puis le jibe (empannage rapide, vent dans le dos), le tack (virement de bord rapide, face au vent) tout en continuant de voler.

Comment réussir vos premiers sauts et figures aériennes

La première astuce wingfoil à vous donner si vous souhaitez sauter est d’installer les trois footstraps (cale-pieds) sur votre planche, ce qui paraît évident.

Plus vous irez vite et plus il sera simple de monter dans les airs ! Également, prendre une petite vague ou houle de face vous aidera. Regardez bien autour de vous s’il n’y a personne et aucun obstacle. Ensuite, soyez certain que vos pieds sont bien calés dans les straps (pas trop serrés non plus), pompez avec l’aile si vous jugez ne pas avoir assez de vitesse tout en vous rapprochant de l’axe du vent (remontée au vent), jambes fléchies, et c’est parti pour le grand décollage ! Dans la foulée, au moment où l’on entame son saut, appuyez bien sur votre jambe arrière pour aider le foil à sortir de l’eau entièrement.

Une fois en l’air, détendez les jambes en poussant sur le flotteur pour aller encore plus haut tout en vous servant de la wing comme un parachute pour gérer votre vol au-dessus de la surface de l’eau, et gardez vos jambes et votre corps groupé pour mieux contrôler l’ensemble de votre équipement. Si vous pensez que votre saut va partir en catastrophe, sortez vos pieds des footstraps comme si vous essayiez de jeter votre planche à l’aide des pieds, tout en gardant les mains sur les poignées de votre aile de wing.

A l’amerrissage, détendez petit à petit les jambes, toujours l’aile au-dessus de votre tête, avant que votre foil retouche la surface de l’eau. C’est à ce moment-là qu’il faudra par contre fléchir de nouveau les jambes pour amortir la réception en évitant de retomber complètement à plat…mieux vaut amerrir sur l’arrière.

Pour les plus téméraires et surtout une fois le saut simple en wingfoil acquis, vous pourrez vous lancer dans les figures tels que le air jibe (rotation à 180° en sautant), le railey (ou scorpion : saut simple en ramenant la planche dans son dos), le donkey kick (saut en twistant), le frontside 360 (saut avec tour complet sur soi-même face au vent), le backside 360 (comme le frontside mais vent arrière), ou encore le front loop (360 en se jetant vers l’avant, tête en bas).

Techniques de pumping et de carving pour plus d’efficacité

Le pumping en wingfoil peut vous servir à la fois pour faciliter le décollage afin de sortir le haut du foil de l’eau, mais également pour prendre davantage de vitesse ou garder sa stabilité une fois que l’on vole et que le vent faiblit. Et pour cela, vous avez besoin en premier lieu de vos bras, donc de votre aile, puis des jambes, donc de la planche.

Avant de commencer à pomper, abattez (s’éloigner légèrement de la direction du vent) et faîtes des petits cercles avec votre aile en la ramenant plus brutalement vers vous à la fin de ce cercle. Les jambes quant à elles se détendent puis se plient en appuyant tout simplement avec le talon du pied arrière. Veillez à ce que vos bras et vos jambes soient synchro entre eux, faîtes ressentir au matériel que vous êtes de plus en plus léger pendant les mouvements, ce serait tellement dommage de se fatiguer pour rien !

Pour ce qui est du carving une fois lancé, il faudra être bien souple, votre corps entier doit être en adéquation avec votre aile, votre planche et bien sûr votre foil ! Carver en wingfoil, c’est se balader et aller là où l’on veut tout en naviguant. C’est à la fois se diriger, faire des demi-cercles dans la houle, entamer un jibe…en quelque sorte c’est la base du wingfoil qui vous rendra autonome, vous et votre matériel ne font alors qu’un : baisser légèrement votre centre de gravité, fléchissez les jambes, regardez au-delà de votre flotteur, visez votre objectif droit devant, mettez en action votre bassin, vous dansez sur l’eau…

Comment perfectionner votre position et votre équilibre sur la planche

Ne soyez jamais trop sur l’arrière (surtout au décollage) ni trop sur l’avant du flotteur pour contrôler l’assiette et ainsi maintenir votre stabilité et votre vitesse une fois en l’air. Idéalement, placez vos pieds juste devant chaque insert de footstraps (ou devant chaque footstrap si ils sont déjà installés), ceci vous facilitera l’équilibre sur votre planche de wing ! D’autre part, ayez cette impression de rentrer vos talons dans la planche, position pas tout à fait debout, et surtout ce sont d’abord votre tête et vos épaules qui vous dirigeront avant tout. Le reste du corps suivra.

Surmonter les défis communs et les erreurs courantes en wingfoil 

Le perfectionnement en wingfoil peut être parfois un peu plus long que l’on pensait…en effet, ce n’est pas parce qu’on sait voler que l’on sait jiber ou faire du free fly ! Surtout ne vous surestimez pas dans vos débuts car une fois parti vers le large, il vous faudra revenir au point de départ. Maîtrisez le prêt (remonter au vent), le largue (descendre avec le vent presque dans le dos) ! Choisissez la bonne surface d’aile, un foil adapté à votre niveau et une planche qui flotte si le vent commence à tomber, c’est une des priorités pour ne pas se mettre en danger. Et ne sortez pas si le vent souffle de terre ou trop fort !